Initiateur d’une profession habituellement discrète dans la vie en société, la profession de médiateur, j’interviens ici concernant la pratique de la gestion économique, avec ses conséquences sur la vie en société.
Depuis des années, une priorité a soudainement pris le dessus partout dans le monde, donnant un sens à la vie en société : la finance. Jadis, il a pu être question de vivre au rythme de déclarations religieuses. Désormais le calendrier est celui des crises, avec les commentateurs issus des rangs scientifiques qui justifient ou dictent les règles de vie commune.
La posture publique la plus difficile à assumer est celle de la rigueur éthique. A savoir que la confusion est souvent faite entre la morale et l’éthique, même par de nombreux et brillants enseignants et doctes philosophes. Ils confondent de la même manière ce qui est la philosophie et ce qui est des idéologies.
Sachez que l’éthique est aux différentes morales ce que la philosophie est aux différentes idéologies. Sachez observer aussi que l’éthique et la philosophie sont aux questionnements et à la quête de sens ce que les morales et les idéologies sont aux réponses et aux affirmations péremptoires.
Dans la gouvernance actuelle, il y a un manque consternant d’éthique et une grande misère philosophique.
Nous sommes les héritiers d’une évolution culturelle et technologique ; ne contribuons donc pas à cette régression spéculative que nous imposent les gestionnaires de l’économie comme l’ont fait les inquisiteurs religieux avec l’obscurantisme, pendant des siècles.
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