Dans les sous entendus des lignes de ce nouvel ouvrage, vous allez découvrir des réflexions qui s’étendent bien au-delà des conflits explicitement abordés. Ces réflexions touchent des thèmes centraux tels que la famille, l’entreprise et les litiges judiciaires, souvent soumis à l’arbitrage des tribunaux.
Nous avons pu démontrer que dans les situations les plus tendues, il reste toujours possible d’instaurer un dialogue constructif. Mais ne vous y trompez pas : ici, le médiateur est un professionnel et il ne lâche rien.
Amateurs et médiateurs dopés à la bienveillance et à l’empathie, vous allez faire des découvertes.
Cependant, la méthode proposée dans ces pages peut s’appliquer à tous les types de différends. La transposition peut même être faite sur des conflits sociaux et des conflits armés. Seule l’imagination peut faire défaut à ceux qui entretiennent une situation conflictuelle comme des gestionnaires de fatalité.
Ce genre de propos peut être difficile à entendre. Lorsqu’on les tient, il y a un consensus pour parler de l’engagement de ceux qui exercent les responsabilités de gouvernance. Ils disent : le pays, la France, l’Europe, les Etats Unis, la Russie, et parlent d’une manière générale, avec l’idée d’une personne morale. Ils attribuent ainsi, par confusion, leur sentiments et émotions, à l’ensemble qu’ils prétendent représenter légitimement. Dès lors qu’une personne morale est engagée dans un conflit, tout individu entend ce discours depuis chez lui, devant sa télévision, et fait le terrible constat de son impuissance à intervenir. Le jeu de la gouvernance consiste à attribuer à chacun une co-responsabilité, laquelle passe par l’idée d’une soi-disant décision collective.
Qui peut donc arrêter une guerre – la guerre au Yemen, la guerre en Ukraine, ainsi que d’autres formes de guerres plus sournoises, comme les guerres économiques. Par exemple, qu’est-ce qui pourrait arrêter l’adversité qui existe, ou plutôt, que l’on nous montre, par exemple, entre les Etats Unis et la Corée du Nord ?
A chaque fois, il y a un ennemi désigné et cet ennemi a une personnalité semblable à un ectoplasme polymorphe, absolument impossible à saisir.
Pourtant, ce sont des personnes engagées dans le conflit, avec des intérêts financiers, pourrait-on observer, des intérêts de pouvoir, pourrait-on croire…
Ne serait-ce pas tout simplement des états émotionnels que la rationalité n’arrive pas à contrôler.
C’est ce que vous allez pouvoir lire dans les pages qui suivent. Sachez transposer ! L’humain reste un humain, même s’il s’imagine plus élevé que n’importe quel humain.
Ne faîtes pas la différence entre quelqu’un faisant une confusion identitaire en tant que patron d’entreprise, représentant syndical, représentant d’une famille ou d’un club, d’avec celui qui représente un pays. La confusion identitaire est de même nature, avec les mêmes mécanismes, partout où elle a lieu.
Au cœur des conflits, se trouve une dynamique émotionnelle qui se répète indépendamment des personnes impliquées. Malgré des identités individuelles distinctes, l’engrenage d’interprétations et de propos jugeants, ainsi que l’utilisation de leviers pour contraindre l’autre, restent inchangés. Cette dynamique est souvent obscurcie par des éléments de langage. En somme, une analyse rigoureuse permet de comprendre tous les conflits, au-delà des apparences.
Rendez-vous dans les perfectionnements dont vous devrez avoir besoin si vous intervenez dans des situations du type de celles que nous vous racontons dans ces pages, avec un même personnage, à peine romancé, que nous avons choisi d’appeler Quentin. Dans l’introduction, vous allez savoir pourquoi.
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